Cest la mer Allée avec le soleil by b. Un texte de Georges Badin – 25 décembre 2009. L’enfant était dans ce vaste domaine sans possession d’aucune sorte, avec le bois de pins qui
© ARCHIVE Édition 2016 Parc des Chantiers / HAB Galerie La mer allée avec le soleil ANGE LECCIA Le visiteur est d’abord accueilli par un autoportrait filmé de l’artiste, comme pour faire connaissance. Ce n’est qu’après cette rencontre physique qu’il pénètre les méandres intérieurs de l’artiste. Quatre écrans épousent l’architecture du lieu. En quatre montages, réalisés spécialement pour l’exposition, c’est une plongée dans 45 années de pratique. On y trouve toutes les figures qui font la singularité et la beauté du travail d’Ange Leccia l’omniprésence de l’eau, des images comme des souvenirs de sa jeunesse corse ; les explosions, tempêtes, orages et déferlantes qui illustrent sa sensibilité à fleur de peau ; des images télévisuelles retravaillées dans lesquelles la gravité intérieure rejoint la gravité du monde en contraste, sans cesse, la beauté du monde naturel ; les jeunes filles ou l’adolescence comme l’état de création artistique de tous les possibles mais où l’on se sent perdu face à l’inconnu ; la pop music et les tubes qui souvent collent au souvenir d’un fort sentiment. Enfin, c’est évidemment la mer qui clôt cette exposition introspective. Ou plutôt trois mers, l’une filmée en Super 8, l’autre en DVCAM, la dernière en HD. Car la pratique d’Ange Leccia est aussi un voyage dans l’histoire de la captation vidéo. De la même manière que chaque vague est unique, chaque qualité d’image raconte une histoire différente. © ©
6 avril 2009] C'est juste un 3615malife, hein. J'ai ouvert mes volets et le beau temps. Envie
J’aime la mer. La mer de Nolde, la mer de Richter, la mer de Trénet, la mer de Debussy. La mer dessinée, peinte, chantée, dansée. Et la mer que j’attends tous les ans, c’est la mer Méditerranée. Ressourcement, renaissance. Une respiration dans ma vie de montagne que je n’ai pas vraiment choisie. Une belle montagne, sauvage et accueillante. Mais moi, j’aime la mer. En Italie, en Sardaigne, en Corse, en Languedoc. Et quand je suis devant la mer, je fonds. Je l’accepte avec le vent, la pluie, mais je la préfère avec le soleil du elle bouge, cette mer, tourmentée par le vent du nord, rafraîchie par les courants froids. Les vagues caracolent, se déroulent, moutonnent en approchant du rivage. Sombre ligne d'horizon piquée de mâts de bateaux lointains, ciel bleu roi miroitant en stries ondulantes dans une eau turquoise. Sur la plage de sable grège se meurent les dernières vaguelettes d'un vert glauque. J'y vais. J'avance lentement dans l'eau qui me vient à peine jusqu'au genou. Plus loin, plus profond. La mer monte, les vagues se jettent sur moi, m'éclaboussent. Les sentiments cèdent aux sensations, choc, froid, recul, puis l'eau m'environne, l'eau salée, âpre, quand je plonge enfin. Elle se faufile entre mes doigts, elle satine mes mains d'une douceur inattendue. Les pieds sont ancrés dans le sable, les chevilles sont glacées, l'eau se réchauffe lentement autour de moi. Les vagues se font impérieuses, me renversent, je les reprends dans mes bras, j'y vais à califourchon, à plat ventre, je saute, je plonge, chaud, froid, le vent souffle autour de moi, l'eau devient tiède, familière, accueillante. Les crêtes argentées m'assaillent, m'avalent, me font rejaillir au creux du vallon ondoyant, j'expire, mes mains battent l'eau, cherchent l'équilibre, j'émerge et je succombe aux prochaines vagues. C'est un jeu entre les éléments et moi, rien qu'un jeu, je souffle, j'explose de joie, de rire, de reconnaissance, c'est moi qui mène le jeu, qui danse avec la mer, qui flotte sur l'eau puissante, qui me laisse porter. Jusqu'à la rive. Jusqu'à la plage vent est tombé, le ciel est bleu, la plage s'anime. Deux par deux, chaises-longues et parasols s'alignent au bord de l'eau, des corps nus et bronzés sont allongés dans le sable blond sur des serviettes turquoise, fraise écrasée, orange éclatant, sous un parasol vert pomme Granny Smith... de loin, je ne vois que les taches de couleur.... une grosse bouée d'enfant et un mini-bikini se répondent en rose fluo. Sur le mur de rochers, un pêcheur pose sa ligne. Le calme règne. Je suis sortie de la mer. Je m'étends sur le sable chaud. Je ferme les yeux. Le soleil a percé les nuages et chauffe mon visage. Le clapotis des vagues m' le dernier jour des vacances.

Résumé Le quarante quatrième congrès annuel de la Société de mythologie française portera sur le légendaire des pierres levées. Il prendra comme sujet d’étude le légendaire suscité par la présence des constructions mégalithiques – menhir, dolmen, cairn, etc. – en France ou ailleurs, à titre comparatif.

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Oui Oui Petit Garçon Oui Cliquer ici Oui L'Etranger Oui Suzanne Oui Ecoute dans le vent Oui Emmène-moi Oui Louis Amstrong What a Wonderful World Club Oui Richard Anthony Leçon de Twist Et J'entends siffler le train Oui Antoine Pourquoi ces Canons Les Elucubrations Club Tina Arena Aller Plus Haut Louise Attaque J't'emmène au vent Club Oui L'invitation Club Oui Jean-Louis Aubert Maintenant Je Reviens Club Hugues Aufray La Fille du Nord Hasta Luego Cliquer ici Oui Tu sens bon la Terre Santiano Cliquer ici Oui Céline Oui Stewball Oui Le bon Dieu s'énervait Club Oui Debout les Gars Le Petit Âne Gris Club Oui N'y pense plus, tout est bien Charles Aznavour Mes Amours, Mes Emmerdes Club Cliquer ici La Bohème Oui Emmenez-Moi Oui Pierre Bachelet Emmanuelle Club Elle est d'ailleurs Les Corons Oui Chimène Badi Entre Nous Je viens du Sud Oui Oui Joan Baez We shall Overcome Oui Daniel Balavoine Lucie Club Oui Tous les cris les Sos Club Mon Fils ma Bataille La vie m'apprend rien William Balde Rayon de Soleil Club Oui Barbara L'aigle noir Club Göttingen Didier Barbelivien Elle Barcella Ma Douce Oui Brigitte Bardot La Madrague Club Phil Barney Un seul Enfant de Toi Club Alain Barrière Elle était si Jolie Club Oui Alain Bashung Comme un Légo Club Osez Joséphine Oui Gaby oh Gaby Guy Béart L'eau Vive La Vérité Club Oui Julos Beaucarne Le Marin du vieux port Oui Gilbert Becaud L'important c'est la rose Cliquer ici Un petit oiseau de toutes les couleurs Nathalie Oui Bénabar Le diner Michel Berger Paradis Blanc Club Celui qui Chante Gérard Berliner Louise Club Louis Bertignac Ces Idées Là Oui Benjamin Biolay Ton Héritage Club Oui Au P'tit Bonheur J'veux du Soleil Oui Isabelle Boulay Vos Coeurs m'appellent Club Jamais Assez Loin Boulevard Des Airs Emmène moi Oui Bourvil La Tendresse Club Oui Oui Mike Brandt Qui Saura Georges Brassens Le Gorille L'auvergnat Club Oui Une Jolie Fleur Il n'y a pas d'amour heureux Les Copains d'abord Cliquer ici Oui Dans l'eau de la Claire Fontaine Oui La Chasse aux Papillons Club Supplique pour être enterré à Sète Oui Jacques Brel Amsterdam Quand on n'a que l'Amour Le Plat Pays Cliquer ici Dany Brillant Suzette Club Oui Patrick Bruel Le Café des Délices Club Pour la Vie Alors regarde Cliquer ici J'Te l'Dis Quand Même Lequel de Nous Club Qui a le droit Oui Oui Carla Bruni Quelqu'un m'a dit Oui C. Jérome Dernier Baiser Oui Kiss Me Club Francis Cabrel Petite Marie Club Je l'aime à mourir Oui Cent ans de Plus Le Reste du Temps Les chemins de traverse Saïd et Mohamed Club Tout le monde y pense Club Depuis Toujours Club Elle écoute pousser les fleurs Club Oui Je pense encore à toi Oui Oui La Corrida Oui Oui Presque Rien C'était l'hiver Club Quand j'aime une fois Club Cliquer ici Le Chêne Liège Club Le Cygne Blanc L'encre de tes Yeux Oui Partis pour Rester Souviens-toi de nous Octobre Oui L'instant d'amour Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai Club Calogéro C'est Dit Le Portrait On fait comme si Oui Jean-Patrick Capdevielle Quand t'es dans le Désert Club Claudio Capéo Riche ça va ça va Club Oui Un Homme Debout Oui C'est une Chanson Club Oui Jean-Michel Caradec La colline aux Coralines Oui Ma Bretagne quand il pleut Club Oui Ma petite fille de rêve Oui Chant De Nöel Glory Alleluia Robert Charlebois Je reviendrai à Montréal Oui Phillipe Chatel J't'aime Bien Lili Ma Lycéenne Club Oui Georges Chelon Le Père Prodigue Oui Herve Christiani Il est libre Max Oui Christophe Aline Oui Oui Petite Fille du Soleil Oui Les Mots Bleus Oui Julien Clerc Fais moi une place Ce n'est Rien Club Travailler c'est Trop Dur Oui Souffrir par toi n\'est pas souffrir Oui Coeur De Pirate Ensemble Club Léonard Cohen Famous Rain Coat Suzanne Oui Musicale Comédie Belle Comptines Un poisson rouge Un petit Navire Une Souris Verte A la Claire Fontaine Toto Cutugno l'Italiano Club Dalida Le Temps des Fleurs Club Bambino Pascal Danel Les Neiges du Kilimandjaro Club Daran Dormir Dehors Joe Dassin Les Champs Elysées Oui Salut les Amoureux Cliquer ici Oui Guantanamera Oui Marie Jeanne Club Siffler sur la colline Club Le petit pain au Chocolat Cliquer ici Oui Si tu t'appelles Mélancolie Club Cliquer ici Oui Mon village au bout du monde Oui Oui Dave Du coté de chez Swan Oui François Deguelt Le ciel, le soleil et la mer Club Oui Fréro Delavega Sweet Darling Club Le Coeur Eléphant Michel Delpech Wight is Wight Oui Pour un Flirt Laurette Quand j'étais Chanteur Club Oui Les Divorcés Lucienne Delyle Mon amant de Saint-Jean Oui Cookie Dingler Femme Libérée Club Oui Céline Dion Pour que tu m'aimes encore Beau Dommage Complainte du Phoque en Alaska Oui Yves Duteil La Tarentelle Prendre un Enfant Club Oui Le Petit Pont de Bois Club Oui Oui Jacques Dutronc L'opportuniste Les Cactus Et moi et moi Il est 5 heures, Paris s'éveille Club Thomas Dutronc Demain Club Oui Bob Dylan Blowing in the Wind Cliquer ici Knockin'in on heaven's door Oui Stephan Eicher Déjeuner en Paix Leny Escudéro Pour une Amourette Maurice Fanon L'écharpe Club Jacqueline Farreyrol Mon Île François Feldman Les Valses de Vienne Oui Joy - Parfum de Vanille Club Oui Jean-Pierre Ferlan Je Reviens Chez Nous Joseito Fernandez Guantanamera Oui Jean Ferrat Nuit et Brouillard Potemkine Club Que c'est Beau la Vie Club Oui C'est Toujours la Première Fois Oui La Montagne Oui Comprendre Aimer à Perdre la Raison Oui Léo Ferré Avec le Temps La Mémoire et la Mer Club C'est Extra Oui Pauvre Rutebeuf Oui Nino Ferrer Le Sud Thomas Fersen Deux Pieds Oui Patrick Fiori Belle Les Gens qu'on aime Club Oui J'y vais Tom Frager Lady Melody Club Oui Claude François Si j'avais un Marteau Comme d'habitude Club Michel Fugain Un beau Roman Je n'aurai pas le temps Cliquer ici Fais comme l'Oiseau Club Serge Gainsbourg Je suis venu te dire que je m'en vais Couleur Café Club Oui Oui La Chanson de Prévert Club Comme un Boomerang France Gall Si maman si Calypso Garou Belle Jusqu'à me perdre Les Filles Danyel Gérard Marylou Gold Ville de Lumière Club Jean-Jacques Goldman Encore un matin Oui Là-Bas Quand tu danses Club Tu pars Pas Toi Petit Blues Peinard Club Oui Au bout de mes Rêves Club Comme Toi Oui Cliquer ici Oui Guillaume Grand Toi et Moi Oui Grégoire Ta Main Club Toi Plus Moi Oui Jean-Baptiste Guéguan Retourner là-bas Oui Daniel Guichard Le Gitan Club La Tendresse Mon Vieux Oui Faut pas pleurer comme ça Club Je n'aime que Toi Club Arthur H La Boxeuse Amoureuse Oui Johnny Hallyday Laura Un Dimanche de Janvier Club Oui Retiens la Nuit Un Jour Viendra Noir c'est Noir Le Pénitencier L'envie Club Oui Quelque chose de Tennessee Oui Noël Interdit Oui Ôh Marie Club Oui Oui Joue pas de Rock'N Roll pour moi Sang pour Sang Que je t'aime Club Oui Toute la musique que j'aime Oui J'ai oublié de Vivre Oui Always Oui Souvenirs Souvenirs Club J'ai pleuré sur ma guitare Oui Oui Françoise Hardy Mon amie la Rose Oui L'Amitié La maison où j'ai grandi Oui Tous les garçons et les filles Oui Georges Harrison My Sweet Lord Murray Head Say It Aint Joe Jacques Higelin Tombé du Ciel Pars Club Indochine J'ai demandé à la Lune Oui Yves Jamait Dimanche - Caresse-moi Oui Même sans toi Michel Jonasz Super Nana Oui Joyce Jonathan Je ne sais pas Club Israel Kamakawiwo'ole Somewhere Over the Rainbow Kansas Dust in the Wind Kaolin Partons Vite Club Kids United On écrit sur les Murs Ben E. King Stand By Me Club Kingston Trio Tom Dooley Kyo Une Dernière Danse Oui La Rue Ketanou Sur les chemins de la Bohème Oui René-Louis Lafforgue Julie la Rousse Club Jean-Jacques Lafon Le Géant de Papier Oui Philippe Lafontaine Coeur de Loup Francis Lalanne On se retrouvera Club Serge Lama Charivari Une Île Club Les Ballons Rouges Club Oui Daniel Lanois Jolie Louise Philippe Lavil Il Tape sur des Bambous Oui Bernard Lavilliers Les Mains d'Or On the Road Again Oui L'été Club Oui Stand the Ghetto Club Oui Idées Noires Oui Daniel Lavoie Belle Marc Lavoine Toi mon amour Dis moi que Oui Maxime Le Forestier Passer ma Route Le Petit Air Fontenay aux Roses Oui Oui Ambalaba Club Comme un Arbre dans la ville Club Education Sentimentale Oui Je veux quitter ce monde, Heureux Mon Frère Club La Fugue d'Autrefois San Francisco Felix Leclerc Moi, mes souliers.. Le Petit Bonheur Linda Lemay Le plus fort c'est mon père C'est que du Bois Club Oui John Lennon Imagine Oui Oui Gérard Lenorman Michèle Club Il parle aux Oiseaux Club La Ballade des gens Heureux Cliquer ici Oui Les Compagnons De La Chanson Verte Campagne Les Frangines Donnez-moi Club Oui Oui Les Innocents Colore Club Les Poppies Non non rien a changé Daniel Levi L'envie d'aimer Los Lobos La Bamba Louane Si t'étais là Club Renan Luce Les voisines Club La Lettre Oui Enrico Macias Les Gens du Nord Club Oui Christophe Mae Il est où le bonheur On s'attache Oui Gérard Manset Il voyage en Solitaire Club Zoufris Maracas J'aime pas Travailler Bob Marley No Woman No Cry Maurane Sur un prélude de Bach Scott Mc Kenzie San Francisco Club David McNeil Ma Guitare et moi Oui Hollywood Club Oui Mécano Une femme avec une femme Mickaël Miro La Vie Simplement Club L'Horloge Tourne Oui Eddy Mitchell Couleur Menthe à l'eau Oui Sur la Route de Menphis Cliquer ici Oui La Voix d'Elvis Tu peux préparer le café noir Toujours un coin qui me Rappelle Club Esprit Grande Prairie Oui Gilbert Montagné On va s'aimer Oui Oui Jeanne Moreau Le Tourbillon de la Vie Club Moriarty Jimmy Oui Georges Moustaki Ma Liberté Oui Cliquer ici Où mènent ces Routes Club Ma Solitude Le Métèque Club Sans la Nommer Il est trop tard Oui Oui Marie Myriam L'enfant et l'oiseau Club Nicoletta Mamy Blue Yannick Noah Angéla Club Donne moi une Vie Club Les Lionnes Frontière La Voix des Sages Club Noir Désir Un Jour en France Le vent nous portera Oui Claude Nougaro Tu verras Club Amstrong Club Obispo Lucie Oui Oncle Ben Soulman Club Florent Pagny Si tu veux m'essayer Chanter Club Ma liberté de Penser Oui Là ou je t'emmènerai Oui Savoir Aimer Club Oui Les Murs Porteurs Oui Gérald De Palmas J'en rêve encore Oui Une Seule Vie Club Oui Sur la route Bruno Pelletier Le Temps des Cathédrales Pierre Perret Lili Mon P'tit Loup Club Oui Nicolas Peyrac Le Vin me Saoûle Oui Je pars Club So Far Away From Edith Piaf La Foule Oui Georgette Plana Eviva Espana Michel Polnareff Holidays On ira tous au Paradis Club La Poupée qui fait non L'amour avec Toi Club Elvis Presley Don't Be Cruel Oui Love Me Tender Oui Loving You Club Oui Eros Ramazzoti Fuoco nel Fuoco Raphaël Schengen Club Caravane Axel Red Sensualité Serge Reggiani Il suffirait de presque rien Sarah Club Régine Les Petits Papiers Club Renaud Toujours Debout Dans mon HLM Club Chanson pour Pierrot Oui Manatthan Kaboul Morgane de Toi Oui Mistral Gagnant Club Oui Adieu Minette Club La mère à Titi La Ballade Nord Irlandaise Oui Cliquer ici Oui Mon Bistrot préféré Oui Oui Zachary Richard Travailler c'est Trop Dur Oui Dick Rivers Faire un Pont Club Rolling Stones Angie Oui Oui Rose La Liste Club Tino Rossi Vive le vent Demis Roussos On écrit sur les Murs HK Saltimbank Danser Encore Oui Henri Salvador Une Chanson Douce Le Lion est Mort Oui Jardin d'hiver Oui Sanseverino La Maison sur le Port Oui Véronique Sanson Vancouver Santana Europa Club Michel Sardou Je viens du Sud Oui Oui La Fille aux yeux clairs Club En Chantant Club Le lac du Connemara Club La Maladie d'Amour Cliquer ici Oui Afrique Adieu Vincent Scotto La Java Bleue Club Patrick Sébastien Et Si Oui Oui Hélène Ségara Elle tu l'aimes Gauvain Sers Les Oubliés Oui William Sheller Un Homme Heureux Club Oui Mort Shuman Un été de Porcelaine Oui Oui Yves Simon Diabolo Menthe Simon & Garfunkel Sound of Silence Club Oui El Condor Pasa Club The Boxer Club Oui Oui Simsemilia Tout le bonheur du monde Soldat Louis Du Rhum des Femmes Oui Alain Souchon Jamais Content Foule Sentimentale Oui Oui J'ai dix ans Allo Maman Bobo Oui Cliquer ici Oui La vie ne vaut rien S'asseoir par terre Oui Oui Presque Club Bruce Springsteen The River Starmania Le blues du Businessman Cat Stevens My Lady d'Arbanville Morning Has Broken Rod Stewart Sailing Oui Téléphone Cendrillon New York avec Toi Club La Bombe Humaine Club Un autre Monde Club The Beatles Hey Jude Club Yesterday The Eagles Hôtel California Club The Pogues Dirty Old Town Club Oui Hubert-Félix Thiefaine La Fille du Coupeur de Joint Club Juste une valse noire Club Pulque Mezcal Y Tequila Club Oui Traditionnel Frère Jacques Boire un Petit Coup La Rose et le Lilas Joyeux Anniversaire Le Divin Enfant Mon Beau Sapin Etoile des Neiges Club Douce Nuit Chevalier de la Table Ronde Petit Papa Noël Oui Kumbaya Noël Blanc Oui Charles Trenet La Mer Tri Yann La Jument de MichaO Club Trois Cafés Gourmands A nos souvenirs Oui On t'emmène Oui Anne Vanderlove Ballade en Novembre Cora Vaucaire La Rose et le Lilas La Complainte de la Butte Vianney Dumbo Oui Beau Papa Oui J'ai essayé Hervé Vilard Capri c'est Fini Club Oui Roch Voisine Hélène Club Dis Lui Laurent Voulzy Amélie Colbert Le Pouvoir des Fleurs Oui Belle île en Mer Cliquer ici Zaz Si je perds Oui Si jamais j'oublie Je Veux Club Oui Zazie Je suis un homme Club En cas de problème Ecrivez

Sousle soleil de Saharach,succès Sous le soleil de Saharach. Un combat se lance alors (Jeanne est dans le combat mais juste pour invoquer la bête). Le combat peut se faire à plusieurs et est plutôt compliqué. L’élémentaire de vent à 10 000PV et une fois tué il se divise en deux autres à 7500PV qui une fois l’un mort se divise en deux autres à 5 000PV qui se divisent
L’eau en chansons et en musiques Le thème est vaste… Voici une liste de chansons et musiques sur la mer, les ruisseaux et rivières, la pluie, le cycle de l’eau etc… mer Chansons Les fiches sur chacune des chansons seront faites, mais patience, c’est un immense travail ! Merci de votre compréhension . C’est de l’eau Les Enfantastiques et Mr Nô 1 La mer Les océans d’Y. Djilali pollution Si dans la mer y’avait plus d’eau D. Coulon et G. Dalton La mer, toujours la mer et Au gré du vent canon Il y a de l’eau et Les marins poème chanté G. Tudy Mer, tu es ensorcelante canon Loguivy de la mer de F. Budet La mer C. Trenet Beyond the sea F. Sinatra Un bateau F. Volery Un jour en mer Emmenez-moi C. Aznavour De Bretagne ou d’ailleurs Belle-ile-en-mer Amsterdam Je connais des bateaux Mannick Lorsque la mer monte La mer exagère Légende du sable J. Naty-Boyer Le port s’endort Océan zéro, zéro C. Roy, Margueritat Santiano H. Aufray Le pirate Bang Bang Dominique Dimey La baleine bleue de S. Waring Laissons la baleine – Robinson + Tous les chants en lien avec les animaux marins voir le thème animaux + Tous les chants de marins 2 Les ruisseaux, fleuves et rivières La balade du ruisseau de Christine & Yves Le verdon de Blas Sanchez Comme un rêve d’enfant de N. Guenardeau La Loire Chanson de la Seine de Prévert La Seine Vanessa Paradis – Un montre à Paris Moi, le ruisseau de R. Fau L’eau vive // avec La Durance 3 La pluie Giboulée de Je chante sous la pluie = Singin’ in the rain » Perle de pluie Oh! rester dans mon lit de J. Rival Toute la pluie tombe sur moi C’est drôle la pluie La fête de la pluie de et Friedrich La pluie, le vent D. Gray Quand j’entends la pluie H. Dès Il pleut bergère Gouttelettes de pluie F. Cockenpot Un air de banjo Bob Goldstein Les nuages de l’orage Amiot 4 Le brouillard/brume/nuages Brouillard J. Naty-Boyer Le brouillard M. Carême et I. Markovitch Brume F. Cockenpot et C. Geoffray Nuages R. Fau et J. Pagot En stratus J. Humenry Comme une boule de coton J. Humenry 5 Le cycle de l’eau Ballade de la gouttelette de P. Vacher Goutte, goutte, goutte d’eau de Christine & Yves Goutt’ blues de J. Humenry Le nuage et le vent G. Tudy Giboulée de J. Humenry Une goutte d’eau de Guy Thomas 6 Autres Les bulles de Christine & Yves Une bulle vole extraite de l’autobus à vapeur Mon bateau de papier de J. Humenry Ah, c’qu’on est bien quand on est dans son bain Henri Salvador La roue du vieux moulin C. Gaud / Musiques 1 La mer La mer » Debussy La tempesta di mare » Vivaldi Mer calme et heureux voyage » Mendelssohn The tempest Tchaïkovsky En bateau » C. Debussy Une barque sur l’océan » Ravel 2 Les ruisseaux, fleuves et rivières, lacs La source » Hasselmans Au bord d’une source » F. Liszt La Moldau » Smetana Le lac des cygnes » Tchaïkovsky La rivière du courlis » Torrents » Rivier Beau Danube bleu » J. Strauss L’or du Rhin » R. Wagner 3 La pluie Le jardin sous la pluie » C. Debussy L’hiver, 2è mouvement » A. Vivaldi 4 Autres Aquarium » de Camille St Saëns Reflets dans l’eau » Debussy Nuage » Debussy La cathédrale engloutie » Debussy L’apprenti sorcier » Dukas Au bord de l’eau mélodie Fauré Jeux d’eau » Ravel Water music » Haendel Le soleil des eaux » P. Boulez Goutte d’eau » C. Debussy Jeux d’eau à la villa d’Este» Liszt La pluie imitée par des percussions corporelles. C’est super ! Cest la mer allée. Avec le soleil. Le visiteur est d’abord invité à regarder l’artiste qui se scrute : 5 autoportraits filmés à différentes époques l’accueillent, comme pour faire connaissance. Ce Biographie - Arthur Rimbaud Poète français. Naissance 1854 - Décès 1891PériodeXIXe siècleLieu de naissance France Elle est retrouvée. Quoi ? – L'Eternité. C'est la mer allée Avec le soleil. Note L'Eternité Elle est retrouvée. Quoi ? – L'Eternité. C'est la mer allée Avec le soleil. Ame sentinelle, Murmurons l'aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu. Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon. Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s'exhale Sans qu’on dise enfin. Là pas d’espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr. Elle est retrouvée. Quoi ? – L'Eternité. C'est la mer allée Avec le soleil. Arthur RimbaudSource L'Éternité Photo en arrière-plan de Rachel Cook sur Unsplash Traduction Anglais, Allemand Voir aussi... Citations sur l'éternité Citations sur le soleil Arthur Rimbaud a dit aussi... Une citation est une phrase sortie de son contexte. Pour mieux la lire et la comprendre, il convient donc de la restituer dans l'œuvre et la pensée de l'auteur ainsi que dans son contexte historique, géographique ou philosophique. Une citation exprime l'opinion de son auteur et ne saurait engager le site Attribution de l'image titre, auteur, licence et source du fichier original sur Wikipédia. 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Achetez neuf ou d'occasion C'est la mer allée avec le soleil - Catherine, Peintre - Résumés La Méditerranée célébrée par Albert Camus, Philippe Sollers et Jean-Daniel Pollet relève d’une interrogation métaphysique ignorant pour l’essentiel les hommes réels, le paysage servant de décor à une représentation de la tangence au monde des individus, sous le mode du tragique et dans le cadre d’une démarche atemporelle, si bien que cette Méditerranée dont on proclame qu’elle est un foyer de multiples mises en relation, s’avère être exaltée par ses auteurs et ce cinéaste comme la mer des Grecs, et non pas comme celle des peuples qui en sont les riverains. Une Méditerranée plus soucieuse des humains et des rapports sociaux dans lesquels ils sont pris innerve l’œuvre de Jean Pélégri. The Mediterranean celebrated by Albert Camus, Philippe Sollers and Jean-Daniel Pollet is the result of a metaphysical questioning that essentially ignores real people, the landscape serving as a backdrop for the representation of the tangency of the world of individuals, in the mode of tragedy and within the framework of an atemporal approach, so much so that this Mediterranean, which is proclaimed to be a focus of multiple connections, turns out to be exalted by its authors and this filmmaker as the sea of the Greeks, and not as that of the peoples who live along its shores. A Mediterranean more concerned with humans and the social relationships in which they are caught up permeates Jean Pélégri’s de page Entrées d’index Haut de page Texte intégral L’important, c’étaient les hommes. Le paysage, lui, n’en était que la parabole ». Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice 1Quand j’ai accepté de participer à cet ensemble consacré à la Méditerranée, j’ai immédiatement songé d’une part à l’Algérie ma trajectoire personnelle, mon itinéraire intellectuel et mon imaginaire me conduisant nécessairement à les associer et d’autre part au film ô combien fameux et commenté Méditerranée de Jean-Daniel Pollet, monté à partir du texte que Philippe Sollers a écrit pour le cinéaste après en avoir vu les rushes obtenus après un périple de trente-cinq mille kilomètres sur le moment, il me semblait envisageable voire fécond de répondre à une partie des questions soulevées par les initiateurs du présent projet par une courte contribution rapprochant les Noces 1938-1959 et L’Été 1952-1959 d’Albert Camus de Méditerranée 1963, je supposais alors qu’il me suffirait de tracer comme une diagonale de pensée entre ces œuvres à partir d’une vision rimbaldienne de l’écriture, de la création et de l’existence pour souligner, après et avec beaucoup d’autres commentateurs, combien cette mer et son bassin opèrent » en tant que lieu d’échange, comme lieu connecté ». 2Un peu de temps s’était écoulé lorsque j’ai entrepris de relire ou de revoir les productions qui m’étaient apparues en résonance avec cet axe de réflexion et d’investigation. Je me suis tout d’abord heurté aux vues d’Édouard Glissant qui, en ce domaine, continuent de ne pas emporter ma conviction, parce que la caractérisation de la Méditerranée en mer intrinsèquement continentale me paraît un artifice pour légitimer, par contraste voire repoussoir, une argumentation taillant la part belle à la Caraïbe 1 Édouard Glissant, Introduction à une poétique du divers, Paris Gallimard, 2020 [1995], pp. 14-15. Je dis toujours que la mer Caraïbe se différencie de la Méditerranée en ceci que c’est une mer ouverte, une mer qui diffracte, là où la Méditerranée est une mer qui concentre. Si les civilisations et les grandes religions monothéistes sont nées autour du bassin méditerranéen, c’est à cause de la puissance de cette mer à incliner, même à travers des drames, des guerres et des conflits, la pensée de l’homme vers une pensée de l’Un et de l’unité. Tandis que la mer Caraïbe est une mer qui diffracte et porte à l’émoi de la diversité. Non seulement est-ce une mer de transit et de passages, c’est aussi une mer de rencontres et d’implications »1. 2 Que savons-nous de la Grèce aujourd’hui... Que savons-nous des pieds agiles d’Atalante... Des dis ... 3 Ainsi ce texte de Godard apparaît-il en 4e de couverture du livre-dvd de Yannick Haenel, Dominique ... 3En outre j’ai très vite éprouvé le sentiment que la Méditerranée célébrée par Camus, Pollet et Sollers relève d’une interrogation métaphysique ignorant pour l’essentiel les hommes réels, le paysage servant de décor à une représentation de la tangence au monde des individus, sous le mode du tragique et dans le cadre d’une démarche atemporelle, si bien que cette Méditerranée dont on proclame et pas seulement à travers mon » corpus ! qu’elle est un creuset, le foyer de multiples mises en relation, s’avère être exaltée par ces auteurs et ce cinéaste comme la mer des Grecs, et non pas comme celle des peuples qui en sont les riverains ; et même s’il arrive qu’on convoque l’Égypte pharaonique, Palmyre, l’Italie et l’Espagne pour l’inscrire dans une certaine profondeur historique ainsi que le fait Pollet, cette conception demeure parente de celle qui discerne dans l’Europe, et d’abord dans sa composante culturelle germanique, une fille » d’Athènes. L’enquête inhérente à toute étude critique, en tous les cas celle à laquelle je me suis employé ces dernières semaines, m’a en la matière assez brutalement déniaisé chez Camus, à Tipasa, comme chez Pollet et Sollers, la Méditerranée revêt les atours d’une mer prétexte à un discours relatif à l’immanence du sacré et à la présence au monde, hermétique à la réalité de l’Histoire et aux peuples qui ont eu pâtir des rapports de domination qu’elle a instaurés. De ce point de vue, il est intéressant de situer et de recourir à la lecture symptomale le petit article de Jean-Luc Godard dans Les Cahiers du cinéma2 que la postérité a retenu3 en fonction de ce que ce même Godard a critiqué de et dans Méditerranée deux ans plus tard lors d’un entretien accordé à la revue Cinéthique dans lequel, selon les préoccupations politiques et la langue de l’époque, et en vertu de ses propres positions idéologiques, il reproche à son confrère de ne pas échapper à la spéculation et d’ignorer la lutte des classes » 4 Entretien avec Jean-Luc Godard par Jean-Paul Cassagnac et Gérard Leblanc, Cinéthique, nouvelle revu ... [...] il vaudrait mieux que, avant de faire MÉDITERRANÉE, Pollet ait milité trois mois, parce qu’après, au moment de faire le film, il le ferait autrement. MÉDITERRANÉE ne parlerait pas de la mort de la même façon, il parlerait peut-être de la lutte des classes, pas de la mort et du bassin méditerranéen comme Camus »4. 5 Je fais allusion aux propos de Mao Zedong très souvent cités dans les années 1960-1970 Pas d’en ... 4Ici, Godard égratigne Pollet sur le mode Pas d’enquête, pas de droit à la parole », si je puis m’exprimer à la façon dont mes aînés l’auraient formulé en leur temps5... Toutefois, cette raideur, je ne la reprends pas à mon compte et, par conséquent, je rectifie il serait en effet vain – et ce serait à bien des égards céder au plus vulgaire des anachronismes, et de surcroît à un idéalisme forcené –, d’accuser Pollet de mythification pour une appréhension du monde occultant les eaux glacées du calcul égoïste » si Pollet et Sollers versent dans la métaphysique, comme Camus », c’est parce que leur perception de la Méditerranée est au diapason de tout un courant de pensée européen qui, en Allemagne avec Hölderlin pour ne mentionner que lui, et en France avec les orientalistes et les romantiques, aborde cette mer sous le prisme de l’antiquité gréco-romaine. 6 Cerise Fedini, Les Carnets de voyage au Maroc d’Eugène Delacroix en 1832 vers l’expression artist ... 7 Eugène Delacroix, Lettre à Auguste Jal », in Cerise Fedini, Les Carnets de voyage au Maroc d’Eugè ... 5Par dogmatisme, et en lisant toujours vite ou mal Frantz Fanon et Edward W. Saïd, il y en aura toujours pour fustiger cette vilaine propension des écrivains, artistes et penseurs de la vieille Europe à peindre les autres en projetant sur eux leurs croyances et leurs préjugés. Il se peut, par exemple, que post mortem on morigène le peintre Eugène Delacroix qui lors de son voyage au Maroc en 1832 associe dans sa correspondance et ses carnets celles et ceux qu’il rencontre à la beauté antique »6, stupéfait de constater que Rome n’est plus dans Rome »7, et admirateur d’un peuple qu’il pare de toutes les vertus des rois 8 Eugène Delacroix, Souvenirs d’un voyage dans le Maroc, in Cerise Fedini, Les Carnets de voyage au M ... [...] ce qui frappe surtout c’est l’analogie frappante avec les usages antiques. Les costumes, la vie habituelle, les maisons. Les chaussures. Semelles épaisses comme les statues des muses. Signe de luxe. Caton vous cire vos bottes, Brutus vous passe votre habit. L’espion du consulat qui gagnait 20 sous par jour pour s’enquérir des nouvelles vraies ou fausses qui circulaient par la ville était un beau vieillard non pas, je me trompe, le nom de vieillard ne convient pas à ce type, il faudrait en inventer un autre. C’était Agamemnon, roi des rois »8. 9 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, Marseille, Terr ... 6De Delacroix discernant des Grecs et des Romains partout au Maroc il est bien sûr aisé de se gausser et de le clouer au pilori de l’européocentrisme et de l’universalisme des Lumières. Il est plus délicat de conspuer Jean Pélégri quand celui-ci fait appel à Virgile et au chalumeau de Tityre pour évoquer les flûtes de son enfance, à la ferme de son père9... 10 Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, J ... 11 Philippe Sollers, Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Dani ... 7Les images de Pollet et le texte de Sollers sont aux antipodes du point de vue occidental ordinaire plaçant l’humain en surplomb par rapport à la nature et puisant en elle les ressources dont il a besoin pour subsister, se reproduire, s’assumer ; ils le renversent en une parole oraculaire, orphique aller dans la mort et en revenir »10, proclamant que c’est la nature et l’innombrable cohorte des disparus assis à travers les âges sur les gradins de l’Histoire qui contemplent les hommes dans leur extrême contingence Au vu de toute une foule, calme, invisible »11... La séquence de Bassae 1964 montrant les nuages pénétrant le temple dédié à Apollon Epikourios puis le submergeant fait métaphoriquement écho d’une part à la matière qui, dans sa trame, est affectée par un sourd et continuel réagencement des particules qui la composent et d’autre part à cette implacable vérité » qui troue les sujets que nous sommes. Yannick Haenel restitue l’efficace de cette parole en ces termes 12 Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, J ... Quant à nous, une parole, une parole nous traverse, plus grande que notre voix elle vient de si loin qu’il nous semble que nous ne sommes jamais nés et que nous ne mourrons pas [...] ; mais en nous traversant, en pulvérisant les petites notions qui s’accrochent en nous, l’identité, la propriété, et même les sentiments, cette parole nous fait entendre au contraire combien le temps et l’espace ne sont pas des conditions extérieures à notre existence, mais ce qui a lieu pour faire exister la parole que nous croyons la nôtre »12. 13 Sollers écrit très exactement Pays multiples... faussement endormis...». Voir Philippe Sollers, ... 14 Se reporter au livre de Georges Sebbag, Le Point sublime, Breton, Rimbaud, Kaplan, Paris, Jean-Mich ... 8Interrogé en 2018 à l’occasion de la sortie du livre-dvd contenant Méditerranée et Bassae, Sollers est sans ambiguïté l’entreprise dont il s’est acquitté avec Pollet visait à une approche du sacré par des voies inattendues ». Dans cette perspective l’espace méditerranéen un pays multiple faussement endormi13 fonctionne comme un point sensible, névralgique – peut-être convient-il à ce stade de solliciter le point sublime » cher à André Breton, ce lieu mental et géographique14 où il est possible de sentir et de ressentir la présence réconciliée de ce qui, au quotidien se donne comme irrémédiablement contradictoire –, le foyer et la forge où affleure pour qui sait le repérer le travail de mort à l’œuvre au sein de tout ce qui est, non pas comme une force antithétique au vivant mais bien comme la manifestation souveraine de l’irrépressible et perpétuel mouvement de l’existant, élan que je désigne parfois du néologisme de nétant 15 Philippe Sollers, Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Dani ... Cela continue doncdepuis des milliers d’années...On est dans ce travail millénaire... incessantL’une après l’autre, les pièces du jeusont reprises...Elles seront relancées... autreset les mêmes... de la même façonet différemment »15. 16 Jean-Daniel Pollet, Méditerranée, quatre plans ou séquences à – ; à – ; à 3 ... 17 Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, J ... 9Toutefois, à la différence de celui de Breton, le point sensible de Pollet et de Sollers, lequel est identifié au temple grec un an après Méditerranée, Pollet donne Bassae un court métrage de 9 minutes où il filme le sanctuaire dont des images figurent dans le film de 196316, est mobile, il se déplace à travers le temps et les territoires, ce que Yannick Haenel a bien observé [...] et c’est tout le génie de Méditerranée d’avoir deviné que si dans le monde occidental le temple grec est le site initial d’une telle convergence, celle-ci continue maintenant d’avoir lieu hors de son propre site le site se décale à travers le temps – il voyage »17. 10Faisant la nique à l’éphémère, au transitoire de l’organique et du vivant, des accumulations, amoncellements et sédimentations de souffrances, de violences et d’espoirs trahis, défaits ou rentrés, pierres, éboulis, blocs ajointés, colonnes, frontons, statues, sculptures et bas-reliefs, dalles brisées ou intactes, sont précipités et figés dans une immobilité de façade 18 Philippe Sollers, Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Dani ... Douleur dissimulée dans des paysagesqu’on traverse sans pouvoir les atteindre... »18. 11Ces éléments naturels ou architecturaux, tous minéraux, en apparence inertes, les anime au sein de leur structure, dans leur texture même, un immémorial va-et-vient conjuguant l’implacable silence de l’entropie et la grâce de l’éternel retour. 19 Philippe Sollers, Méditerranée », ibid., p. 52. 12Dans ces deux films et ces textes, Pollet et Sollers soutiennent que la mort, loin d’être une annihilation, agit comme le ressort, la pompe aspirante et refoulante de ce qui est. Leurs voix passablement présocratiques s’attèlent en accointance avec celles de Nietzsche, de Heidegger et de René Char à l’énoncé et à l’exposé d’un poème » négligeant le sort du commun, le social et le politique pour une métaphysique de l’éblouissement et de l’éclair. Et bien que personne ne puisse plus douter à la suite de Paul Éluard que la terre soit bleue comme une orange, Pollet et Sollers confient à une mer blanche »19 de ramener au rivage et à la conscience des hommes, sous la blancheur métallique d’un ciel inondé de soleil Tandis qu’une clarté, un réveil aveuglantdéborde et recouvre tout en silenceoù l’on n’est plus qu’un point de plus en plus perduet lointain... ». 13Meursault n’est pas le dernier à en avoir pâti, de ces cieux de craie l’Arabe » de L’Étranger en est mort... 14De toute évidence, Pollet et Sollers prolongent Camus en s’en démarquant néanmoins l’auteur des Noces et de L’Été chante la jeunesse émerveillée du monde et de qui sait se placer en harmonie avec ses composants, la terre, les nues insondables, la mer tour à tour sans une ride et moutonnante d’écume et de farouches rouleaux 20 Albert Camus, Retour à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, Paris, Gallimard, Folio », n° 16, 201 ... Et, à Alger, une seconde fois, marchant encore sous la même averse qui me semblait n’avoir pas cessé depuis un départ que j’avais cru définitif, au milieu de cette immense mélancolie qui sentait la pluie et la mer, malgré ce ciel de brumes, ces dos fuyants sous l’ondée, ces cafés dont la lumière sulfureuse décomposait les visages, je m’obstinais à espérer. Ne savais-je pas d’ailleurs que les pluies d’Alger, avec cet air qu’elles ont de ne jamais devoir finir, s’arrêtent pourtant en un instant, comme ces rivières de mon pays qui se gonflent en deux heures, dévastent des hectares et tarissent d’un seul coup ? Un soir, en effet, la pluie s’arrêta. J’attendis encore une nuit. Une matinée liquide se leva, éblouissante, sur la mer pure. Du ciel, frais comme un œil, lavé et relavé par les eaux, réduit par ces lessives successives à sa trame la plus fine et la plus claire, descendait une lumière vibrante qui donnait à chaque maison, à chaque arbre, un dessin sensible, une nouveauté émerveillée. La terre, au matin du monde, a dû surgir dans une lumière semblable. Je pris à nouveau la route de Tipasa »20. 21 Ibid., p. 162 Dans cette lumière et ce silence, des années de fureur et de nuit fondaient lente ... 22 Ibid., p. 161 [...] toujours le même ciel au long des années, intarissable de force et de lumiè ... 23 Ibid., p. 161 [...] la même mer aussi, presque impalpable dans le matin [...] ». 24 Ibid., p. 161 [...] le Chenoua, cette lourde et solide montagne, découpée dans un seul bloc, qu ... 15Ces lignes de Retour à Tipasa » et celles qui les suivent, écrites après la Seconde Guerre mondiale21, ont valeur de mariage re-contracté avec le ciel22, la mer23 et le Chenoua comme une vague pétrifiée24 décrivent l’expérience à laquelle Camus se livre chaque fois qu’il se rend à Tipasa 25 Ibid., p. 162. Et sous la lumière glorieuse de décembre, comme il arrive une ou deux fois seulement dans des vies qui, après cela, peuvent s’estimer comblées, je retrouvai exactement ce que j’étais venu chercher et qui, malgré le temps et le monde, m’était offert, à moi seul vraiment, dans cette nature déserte »25. 26 Ibid., pp. 161-162. 27 Ibid., p. 163. 16Cette expérience qui l’abstrait des autres, de leur cercle, et l’immerge dans une nature déserte » lui délivre une leçon. Tipasa enseigne à Camus les deux soifs qu’on ne peut tromper longtemps sans que l’être se dessèche, [...] aimer et admirer ». Fils du Chenoua26, Camus pressent l’insurrection qui vient, celle des fils de la Toussaint, ses contemporains ne réagissant pas au malheur [de] ne point aimer »27 28 Ibid., pp. 163-164. Nous tous, aujourd’hui, mourons de ce malheur. C’est que le sang, les haines décharnent le cœur lui-même ; la longue revendication de la justice épuise l’amour qui pourtant lui a donné naissance. Dans la clameur où nous vivons, l’amour est impossible et la justice ne suffit pas. C’est pourquoi l’Europe hait le jour et ne sait qu’opposer l’injustice à elle-même »28. 17Si lui-même ne baisse pas les bras et repart au combat », c’est parce qu’à Tipasa il renoue avec l’élan lyrique toujours renouvelé d’une jeunesse moins inhérente à la mer qu’au ciel et à sa lumière. Ses références à l’ancienne beauté », à l’ antique » et au destin » sont explicites 29 Ibid., p. 164. Je retrouvais ici l’ancienne beauté, un ciel jeune, et je mesurais ma chance, comprenant enfin que dans les pires années de notre folie le souvenir de ce ciel ne m’avait jamais quitté. C’était lui qui pour finir m’avait empêché de désespérer. J’avais toujours su que les ruines de Tipasa étaient plus jeunes que nos chantiers ou nos décombres. Le monde y recommençait tous les jours dans une lumière toujours neuve. Ô lumière ! c’est le cri de tous les personnages placés, dans le drame antique, devant leur destin. Ce recours dernier était aussi le nôtre et je le savais maintenant. Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible »29. 18La chaîne sémique suggère la posture d’un héros, jamais vaincu par l’adversité, y compris le destin » sa victoire résulte de sa communion avec le monde, lequel manifeste le sacré par la lumière et le silence d’un instant suspendu, comme une note soudainement tenue qui commande aux autres instruments de l’orchestre de s’arrêter, avant de reprendre leur polyphonique concert 30 Ibid., pp. 162-163. Du côté des ruines, aussi loin que la vue pouvait porter, on ne voyait que des pierres grêlées et des absinthes, des arbres et des colonnes parfaites dans la transparence de l’air cristallin. Il semblait que la matinée se fût fixée, le soleil arrêté pour un instant incalculable. Dans cette lumière et ce silence, des années de fureur et de nuit fondaient lentement. J’écoutais en moi un bruit presque oublié, comme si mon cœur, arrêté depuis longtemps, se remettait doucement à battre. Et maintenant éveillé, je reconnaissais un à un les bruits imperceptibles dont était fait le silence la basse continue des oiseaux, les soupirs légers et brefs de la mer au pied des rochers, la vibration des arbres, le chant aveugle des colonnes, les froissements des absinthes, les lézards furtifs. J’entendais cela, j’écoutais aussi les flots heureux qui montaient en moi. Il me semblait que j’étais enfin revenu au port, pour un instant au moins, et que cet instant désormais n’en finirait plus. Mais peu après le soleil monta visiblement d’un degré dans le ciel. Un merle préluda brièvement et aussitôt, de toutes parts, des chants d’oiseaux explosèrent avec une force, une jubilation, une joyeuse discordance, un ravissement infini. La journée se remit en marche »30. 19Camus, dernier des Grecs ou peu s’en faut, sait où le kairos peut se présenter à lui à Tipasa, aux alentours du Cardo Maximus... Son alignement à la semblance de celui des manipules des légions romaines dans le prolongement d’une mer dont on ne sait s’il y plonge ou s’il en sort tend à occulter la fondation phénicienne de la ville dont le nom pourrait bien signifier lieu de passage », escale », les ports ayant vocation à relier et à mettre en contact.... Ce recouvrement des traces est frappant dans toute la région depuis la Césarée de Maurétanie Caesarea, Cherchell, pôle de diffusion de l’hellénisme mais à l’origine comptoir lui aussi phénicien Iol ou Jol, jusqu’au Tombeau de la Chrétienne, en l’occurrence un mausolée royal vraisemblablement érigé par le prince numide Juba II, victime pour sa dénomination d’une double erreur, puisque la traduction de l’arabe au français a fait d’une Romaine Qabr al-Rûmiyya, tombeau de la romaine une Chrétienne... Ce n’est pas faire injure à Camus que de souligner qu’il parle dans et à partir de la langue et de la culture de son temps, lesquelles d’une part reposent sur les humanités et d’autre part en Algérie alignent symboliquement l’entreprise coloniale française sur un prestigieux passé gréco-romain en témoigne Lambèse-Tazoult – camp de la Légion Augusta puis colonie romaine dont les ruines ont été fouillées en 1848 sous la direction du colonel du 2e Régiment de la Légion étrangère tandis que la municipalité abritait un bagne terrible – aujourd’hui un pénitencier aux conditions de détention des plus sévères. Faute de se détacher suffisamment de ce socle il conteste l’injustice au nom d’un humanisme philosophique classique » ; il ne tente pas de minorer » le français, Camus, le transfuge de classe de Belcourt, écrit pour le champ littéraire français et non pour le peuple algérien qui manque... 20M’inspirant d’une remarque de Jean-Luc Godard dans ses Histoires du cinéma, au sujet du travail de plusieurs cinéastes qu’il admire et qui ont toujours séparé la captation des images de la prise du son – remarque que je vais gauchir –, je juge qu’il n’est pas insensé de considérer que la langue de Parménide et celle de Virgile parlent » dans les images de Pollet et dans les textes de Camus et de Sollers. Noces fournit le matériau indispensable pour étayer cette thèse 31 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit. , p. 11. Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres »31. 21La description met l’accent sur la nature lumière et couleurs, odeurs aussi. Le village » est localisé par rapport au Chenoua et à la mer ; ses habitants sont moins que des ombres, ce sont des absents, seuls les bouchers, des commerçants ambulants sont convoqués, ils cornent pour prévenir ces invisibles de leur présence 32 Ibid., p. 12. À l’heure où nous descendons de l’autobus couleur de bouton d’or, les bouchers dans leurs voitures rouges font leur tournée matinale et les sonneries de leurs trompettes appellent les habitants »32. 33 Ibid., p. 11 Nous entrons dans un monde jaune et bleu où nous accueille le soupir odorant et âc ... 22Une terre où la plupart des humains semble se dérober à la vue de l’écrivain qui soupire33. Il est intéressant que Camus fasse de son arrivée à Tipasa une entrée en scène la topologie des collines et de la ville connote le théâtre et les lecteurs sont enclins à mobiliser des images de théâtres antiques, depuis les gradins imaginaires où ils sont juchés par la lecture 34 Ibid., p. 12. À gauche du port, un escalier de pierres sèches mène aux ruines, parmi les lentisques et les genêts. Le chemin passe devant un petit phare pour plonger ensuite en pleine campagne. Déjà, au pied de ce phare, de grosses plantes grasses aux fleurs violettes, jaunes et rouges, descendent vers les premiers rochers que la mer suce avec un bruit de baisers. Debout dans le vent léger, sous le soleil qui nous chauffe un seul côté du visage, nous regardons la lumière descendre du ciel, la mer sans une ride, et le sourire de ses dents éclatantes. Avant d’entrer dans le royaume des ruines, pour la dernière fois nous sommes spectateurs »34. 35 Pendant la rédaction de cette contribution, j’ai associé ces lignes aux séquences de Méditerranée é ... 23L’emploi des verbes descendre » deux fois et plonger » et du substantif spectateurs » sur lequel se clôt le paragraphe accentue cette impression d’une nature et d’un espace social réunis en une majestueuse arène formée par le Chenoua et la Méditerranée35, avec pour épicentre les vestiges de la cité jadis florissante et aujourd’hui prise dans un insensible mais irrépressible mouvement de retour au monde brut » et élémentaire », comme la démonstration rigoureuse et pratique que les productions humaines ne sont que des accidents 36 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit., p. 13. Ici, je laisse à d’autres l’ordre et la mesure. C’est le grand libertinage de la nature et de la mer qui m’accapare tout entier. Dans ce mariage des ruines et du printemps, les ruines sont redevenues pierres, et perdant le poli imposé par l’homme, sont rentrées dans la nature. Pour le retour de ces filles prodigues, la nature a prodigué des fleurs. Entre les dalles du forum, l’héliotrope pousse sa tête ronde et blanche, et les géraniums rouges versent leur sang sur ce qui fut maisons, temples et places publiques. Comme ces hommes que beaucoup de science ramène à Dieu, beaucoup d’années ont ramené les ruines à la maison de leur mère »36. 24Comme Pollet, Sollers pour Méditerranée et Alexandre Astruc c’est lui qui est l’auteur du texte dit par Jean Négroni dans Bassae, Camus estime qu’une forge » secrète affecte au-dedans jusqu’à la moindre des particules 37 Ibid., p. 13. Aujourd’hui enfin leur passé les quitte, et rien ne les distrait de cette force profonde qui les ramène au centre des choses qui tombent »37. 25Si pour les premiers, la cause de cette inéluctable métamorphose, variations en continu de la matière, n’est autre que le temps pour moi, ce serait la durée, Camus proclame crânement que c’est l’amour et le désir, et leur intensité, qui en est le puissant carburant 38 Ibid., p. 13. Nous marchons à la rencontre de l’amour et du désir. Nous ne cherchons pas de leçons, ni l’amère philosophie qu’on demande à la grandeur. Hors du soleil, des baisers et des parfums sauvages, tout nous paraît futile »38. 39 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 95 ... 40 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit., p. 15 Bien pauvres sont ce ... 41 Ibid., p. 15 Ici les dieux servent de lits ou de repères dans la course des journées. [...] Et ... 26Prenant un peu la pose Camus est jeune lorsqu’il écrit ces pages, il approche à peine de ses vingt-cinq ans ; et, par ailleurs, il sacrifie aussi à la faconde algérienne, commune à toutes les communautés de ce beau pays, et dont Jean Pélégri – et pas seulement lui ! – a dégagé les traits saillants39, l’écrivain défie ses contemporains, rejette les mythes40, s’affranchit de la représentation des dieux41 et s’exprime en héros, c’est-à-dire en demi-dieu, sa revendication d’embrasser le monde trahissant un brin de démesure, d’hybris, et d’orgueil, même s’il admet sa radicale extériorité à cette nature qu’il voudrait rejoindre et dans laquelle il désirerait se fondre 42 Ibid., p. 15. Aux mystères d’Éleusis, il suffisait de contempler. Ici même, je sais que jamais je ne m’approcherai assez du monde. Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celle-là, et nouer sur ma peau l’étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer »42. 43 Ibid., p. 16. 44 Ibid., p. 16. 27C’est au moment du bain que le miracle se produit, cette possession tumultueuse de l’onde par [s]es jambes – et l’absence d’horizon »43, le narrateur s’est en partie délivré de [s]a pesanteur de chair et d’os »44. 45 J’ai en tête la note de l’éditeur » qui accompagne Noces Réimprimés aujourd’hui, ces premiers ... 46 On peut se reporter à la scène où Marie Cardona et Meursault nagent dans la passe du port Albert ... 47 Se reporter à Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », op. cit., pp. 12-13 Voilà, je regarde ... 48 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 20 ... 49 Ibid., p. 205 Dans ce même groupe, un jeune Arabe d’une quinzaine d’années, plus noir que les a ... 28En l’espèce au moins trois rapprochements s’imposent afin de donner de la consistance à mon exploration du texte de Camus la jubilation avouée dans cet essai »45 a pour pendant romanesque la scène de la baignade dans le port d’Alger de Marie et de Meursault, dans L’Étranger46 ; la joie et le bonheur qui se dégagent de ces séquences » entretiennent, selon moi, une parenté avec l’érotisme attaché à la jeune fille filmée par Pollet dans Méditerranée47 ; la noblesse et la délicatesse du jeune Arabe d’une quinzaine d’années » portraituré dans Les Oliviers de la justice, quand [d]e jeunes baigneurs, arabes et européens mêlés, jou[ent], cri[ent], se bouscul[ent] » sur la jetée, sous l’œil mécontent des pêcheurs », promesse d’une communauté mi-arabe mi-française »48 qui, selon le romancier, était en train de naître, la référence grecque surgissant significativement sous la plume de Jean Pélégri49. Ce faisceau d’indices me souffle à l’oreille que le peuple algérien qui manque dans l’Histoire et celui qui a fait rêver et écrire Pélégri et Camus, est représenté dans leurs livres, indépendamment des intentions de chacun, et à des degrés divers, de manière plus conséquente chez Pélégri, de façon plus ambiguë chez Camus, lors d’une baignade en Méditerranée Marie et ce jeune Algérien étant les messagers d’un peuple de naïades et de faunes, génies tous deux d’un futur qui exigeait la rencontre du littoral et de la montagne. 50 Jean Pélégri, Le Maboul, in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 424. 51 On peut se reporter à ces brèves remarques de Pélégri à propos de Camus Jean Pélégri à propos d ... 52 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice, in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 1 ... 29Cette distinction entre le rivage et l’arrière-pays, d’un côté les ports, la plage de Sidi-Ferruch par où la colonisation a débuté en 1830, la plaine et les villes, et de l’autre les mechtas et la Grande Pierre avec la lune qui sort et le gros nuage blanc qui passe »50, je la dois à Jean Pélégri en particulier dans Le Maboul chez qui le paysage est, à l’inverse de chez Camus, peuplé et, surtout, sismographe » des rapports sociaux dans lesquels en un temps T les humains sont pris51. Son Algérie natale est une terre irriguée par la générosité, dans la sueur et le labeur, avec comme liant une spiritualité syncrétique puisant dans l’islam et les traditions berbères, et l’impôt du sang consenti sur les pentes de Monte Cassino et pendant toute la campagne d’Italie, de sorte que cette communauté de frères52 était sur le point de faire peuple, de prendre souche pour reprendre l’image végétale – avec celle de la greffe – qui lui est chère. Hélas les fils, de part et d’autre, ont dilapidé l’héritage de leurs pères... Pélégri a-t-il raison ou tort ? Cela m’est presqu’égal la littérature n’est pas le lieu de la vérité mais celui de la justesse, or il m’apparaît que pour dire les hommes et les femmes d’Algérie la langue de Pélégri est fréquemment juste. Mon interprétation des deux livres de lui que je connais m’amène à cette conclusion le peuple algérien qui manque, celui qui aurait pu réparer l’injustice initiale et toutes les autres qui en ont découlé, avait pour feuille de route de marier le djebel, les fermes et les cités, cela n’a pas été possible, cet avenir historiquement avorté est littérairement préfiguré sur un coin de jetée, à Alger, quand un gamin tout en blaguant trace la voie que les hommes réels n’ont pas durablement ouverte, celle de la mer. 53 J’emprunte ce mot à Patrick Chamoiseau. 30Le bruit et la fureur de l’Histoire ne gagnent rien à être drapés dans une geste rimbaldienne qui permet aux petits-bourgeois dont je suis depuis que l’enfant de Bab el-Oued a accédé à l’université de parader en société sans essayer de savoir ce que l’homme aux semelles de vent a trouvé à Aden. Paul Nizan que j’ai beaucoup lu, ma vie durant, y a découvert homo economicus et il en a déduit que la fuite ne servait à rien. Qui suis-je pour m’aventurer à distribuer des brevets d’ expertise » en Méditerranée aux écrivains et aux artistes qui m’aident à parcourir mon temps ? Je les ai lus et fréquentés » à vingt ans, je relis et réfléchis à ces œuvres à soixante-cinq ans, en poursuivant mon exploration de la bibliothèque, du musée et de la cinémathèque ; dans cette sentimenthèque53 que j’arpente avec mélancolie, je décrypte en creux et parfois en pleine et totale ressemblance des attitudes et des conceptions que j’ai eues dans le passé ou dont je ne me suis toujours pas débarrassé. Mon parcours méditerranéen n’a été ni une odyssée ni une anabase, il m’a simplement appris, et c’est énorme, que les plus érudits, les plus sages, les plus perspicaces des humains ne sont que des sujets supposés savoir... Il ne me semble pas déplacé d’affirmer que cet enseignement je le tiens d’une Méditerranée connectée » donc propice à la relation. Ayant visité Tipasa à l’âge où Camus rédigeait Noces, avec son livre à la main, dans la vigueur et l’insolence de la jeunesse, je serais ingrat et opportuniste, salement malhonnête, si aujourd’hui je contenais mon émotion pour des motifs idéologiques et feignais que ces lignes ne me font plus rien 54 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit., p. 21. À présent du moins, l’incessante éclosion des vagues sur le sable me parvenait à travers tout un espace où dansait un pollen doré. Mer, campagne, silence, parfums de cette terre, je m’emplissais d’une vie odorante et je mordais dans le fruit déjà doré du monde, bouleversé de sentir son jus sucré et fort couler le long de mes lèvres. Non, ce n’était pas moi qui comptais, ni le monde, mais seulement l’accord et le silence qui de lui à moi faisait naître l’amour. Amour que je n’avais pas la faiblesse de revendiquer pour moi seul, conscient et orgueilleux de le partager avec toute une race, née du soleil et de la mer, vivante et savoureuse, qui puise sa grandeur dans sa simplicité et debout sur les plages, adresse son sourire complice au sourire éclatant de ses ciels »54. 31De même que Les Oliviers de la justice dont je n’avais pas tourné une seule page jusqu’à leur réédition récente m’arrachent des larmes, parce qu’ils ressuscitent des bribes de mon enfance, au sein d’une famille maternelle pas du tout instruite sinon illettrée, évoluant dans les parages de la pègre, des mauvais garçons et des filles perdues, Noces et L’Été me bouleversent, tout autant que Méditerranée, cette traque philosophique du sacré menée par Pollet et Sollers, parce que ces essais, ces romans et ce film cultivent chez moi la nostalgie de l’ été invincible » qui, dans ma chair, s’en va. Haut de page Bibliographie Albert Camus, L’Étranger, Paris, Gallimard, Folio », n° 2, 1990 [1942]. Albert Camus, Retour à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, Paris, Gallimard, Folio », n° 16, 2013 [1959]. Cerise Fedini, Les Carnets de voyage au Maroc d’Eugène Delacroix en 1832 vers l’expression artistique à l’épreuve du réel interprété en images et en écrits, op. cit., p. 21 [en ligne], URL [consulté le 5 mars 2021]. Édouard Glissant, Introduction à une poétique du divers, Paris, Gallimard, 2020 [1995]. Entretien avec Jean-Luc Godard par Jean-Paul Cassagnac et Gérard Leblanc, Cinéthique, nouvelle revue du cinéma nouveau, n° 1, 20 janvier 1969, p. 11, in [en ligne], Un cinéaste comme les autres », URL [consulté le 5 mars 2021]. Jean-Luc Godard, Les Cahiers du cinéma, n° 187, février 1967, in [en ligne], Impressions anciennes », URL [consulté le 5 mars 2021]. Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, Montreuil, La Traverse/Éditions de l’œil, 2018. Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice & Le Maboul, Marseille, Terrasses Éditions, 2020. Alexandre Astruc, Bassae », in LaBrasserienoireediteur, [en ligne], 6 juillet 2020, URL [consulté le 4 mars 2021]. Fabien Ribery, Jean-Daniel Pollet cinéaste présocratique, par Yannick Haenel, Dominique Païni et Philippe Sollers », in L’Intervalle, le blog de Fabien Ribery, [en ligne], 10 octobre 2018, URL [consulté le 4 mars 2021]. Haut de page Notes 1 Édouard Glissant, Introduction à une poétique du divers, Paris Gallimard, 2020 [1995], pp. 14-15. 2 Que savons-nous de la Grèce aujourd’hui... Que savons-nous des pieds agiles d’Atalante... Des discours de Périclès... À quoi pensait Timon d’Athènes en grimpant au forum... Et cet écolier de Sparte pendant que le renard mangeait son ventre. Élargissons le débat... Que savons-nous de nous-mêmes, hormis que nous sommes nés là il y a des milliers d’années... Que savons-nous donc de cette minute superbe où quelques hommes, comment dire, au lieu de ramener le monde à eux comme un quelconque Darius ou Gengis Khan, se sont sentis solidaires de lui, solidaires de la lumière non pas envoyée par les dieux mais réfléchie par eux, solidaires du soleil, solidaires de la mer... De cet instant à la fois décisif et naturel, le film de Jean-Daniel Pollet nous livre sinon le trousseau complet, du moins les clés les plus importantes... Les plus fragiles aussi... Dans cette banale série d’images en 16 sur lesquelles souffle l’extraordinaire esprit du 70, à nous maintenant de savoir trouver l’espace que seul le cinéma sait transformer en temps perdu... Ou plutôt le contraire... Car voici des plans lisses et ronds abandonnés sur l’écran comme un galet sur le rivage... Puis, comme une vague, chaque collure vient y imprimer et effacer le mot souvenir, le mot bonheur, le mot femme, le mot ciel... La mort aussi puisque Pollet, plus courageux qu’Orphée, s’est retourné plusieurs fois sur cet Angel Face dans l’hôpital de je ne sais quel Damas... », Jean-Luc Godard, Les Cahiers du cinéma, n° 187, février 1967. In [en ligne], Impressions anciennes », URL [consulté le 5 mars 2021]. 3 Ainsi ce texte de Godard apparaît-il en 4e de couverture du livre-dvd de Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, Montreuil, La Traverse/Éditions de l’œil, 2018. 4 Entretien avec Jean-Luc Godard par Jean-Paul Cassagnac et Gérard Leblanc, Cinéthique, nouvelle revue du cinéma nouveau, n° 1, 20 janvier 1969, p. 11, in [en ligne], Un cinéaste comme les autres », URL [consulté le 5 mars 2021]. 5 Je fais allusion aux propos de Mao Zedong très souvent cités dans les années 1960-1970 Pas d’enquête, pas de droit à la parole. Vous n’avez pas fait d’enquête sur un problème, et on vous prive du droit d’en parler. Est-ce trop brutal ? Non, pas du tout. Du moment que vous ignorez le fond du problème, faute de vous être enquis de son état actuel et de son historique, vous n’en sauriez dire que des sottises. Et les sottises, chacun le sait, ne sont pas faites pour résoudre les problèmes », Contre le culte des livres, 1930. On peut se reporter à Emmanuel Renault, Qui n’a pas fait d’enquête n’a pas droit à la parole ? », in [en ligne], Impressions anciennes », URL [consulté le 6 mars 2021]. 6 Cerise Fedini, Les Carnets de voyage au Maroc d’Eugène Delacroix en 1832 vers l’expression artistique à l’épreuve du réel interprété en images et en écrits, Diplôme de Master, Université Lumière Lyon 2 / ENSSIB, 2016, p. 18 [en ligne], URL [consulté le 5 mars 2021]. 7 Eugène Delacroix, Lettre à Auguste Jal », in Cerise Fedini, Les Carnets de voyage au Maroc d’Eugène Delacroix en 1832 vers l’expression artistique à l’épreuve du réel interprété en images et en écrits, op. cit., p. 22] Vous avez vu Alger, et vous pouvez vous faire une idée de la nature de ces contrées. Il y a ici quelque chose de plus simple encore et de plus primitif il y a moins d’alliage turc ; les Romains et les Grecs sont là à ma porte j’ai bien ri des Grecs de David, à part, bien entendu, sa sublime brosse. Je les connais à présent ; les marbres sont la vérité même, mais il faut savoir y lire, et nos pauvres modernes n’y ont vu que des hiéroglyphes. Si l’école de peinture persiste à proposer toujours pour sujets aux jeunes nourrissons des muses à la famille de Prima et d’Atrée, je suis convaincu, et vous serez de mon avis, qu’il vaudrait pour eux infiniment davantage être envoyés comme mousses en Barbarie par le premier vaisseau, que de fatiguer plus longtemps la terre classique de Rome. Rome n’est plus dans Rome ». 8 Eugène Delacroix, Souvenirs d’un voyage dans le Maroc, in Cerise Fedini, Les Carnets de voyage au Maroc d’Eugène Delacroix en 1832 vers l’expression artistique à l’épreuve du réel interprété en images et en écrits, op. cit., p. 21. 9 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, Marseille, Terrasses Éditions, 2020, p. 41 Alors, en l’écoutant, je me suis souvenu des flûtes entendues à la ferme celle qui montait des blés par les torrides après-midis d’été, semant des grains dans la lumière ; celles des vendangeurs qui par les nuits étoilées de septembre chantaient du côté de la cave, dans un lointain de rêve. Toujours ceux qui en jouaient restaient invisibles, comme au Bou-Zegza. Tous, sauf Krim. Lui, il s’asseyait au crépuscule au pied d’un figuier, près de l’écurie, et quand il jouait, c’était avec gaieté, avec une sorte d’insolence. Les autres se cachaient, comme pour l’amour, et la musique semblait naître du paysage. Pourquoi ne les avais-je pas écoutés avec plus d’attention – moi qui devais prendre tant de plaisir, plus tard, à traduire l’histoire de Tityre, jouant sur son chalumeau des airs champêtres, à l’abri d’un hêtre touffu ? Oui, pourquoi ? Peut-être m’auraient-ils appris à découvrir, eux aussi, comme Embarek, et comme Virgile, ce quelque chose d’essentiel sans quoi notre bonheur à tous ne pouvait être possible… ». 10 Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, op. cit. p. 7 11 Philippe Sollers, Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, op. cit., p. 53. Par ailleurs, se reporter au film Méditerranée de Jean-Daniel Pollet et aux plans et séquences qui se trouvent à – 17. 48 ; à – ; à – ; à – ; et à – 12 Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, op. cit., pp. 6-7. 13 Sollers écrit très exactement Pays multiples... faussement endormis...». Voir Philippe Sollers, Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, op. cit., p. 51. 14 Se reporter au livre de Georges Sebbag, Le Point sublime, Breton, Rimbaud, Kaplan, Paris, Jean-Michel Place, 1997. 15 Philippe Sollers, Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, op. cit., p. 51. 16 Jean-Daniel Pollet, Méditerranée, quatre plans ou séquences à – ; à – ; à – ; et à – 17 Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, op. cit., p. 12. 18 Philippe Sollers, Méditerranée », in Yannick Haenel, Dominique Païni, Philippe Sollers, Jean-Daniel Pollet, Méditerranée/Bassae, op. cit., p. 53. 19 Philippe Sollers, Méditerranée », ibid., p. 52. 20 Albert Camus, Retour à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, Paris, Gallimard, Folio », n° 16, 2013 [1959], p. 160. 21 Ibid., p. 162 Dans cette lumière et ce silence, des années de fureur et de nuit fondaient lentement ». 22 Ibid., p. 161 [...] toujours le même ciel au long des années, intarissable de force et de lumière, insatiable lui-même, dévorant une à une, des mois durant, les victimes offertes en croix sur la plage, à l’heure funèbre de midi ». 23 Ibid., p. 161 [...] la même mer aussi, presque impalpable dans le matin [...] ». 24 Ibid., p. 161 [...] le Chenoua, cette lourde et solide montagne, découpée dans un seul bloc, qui longe la baie de Tipasa à l’ouest, avant de descendre elle-même dans la mer. On l’aperçoit de loin, bien avant d’arriver, vapeur bleue et légère qui se confond encore avec le ciel. Mais elle se condense peu à peu, à mesure qu’on avance vers elle, jusqu’à prendre la couleur des eaux qui l’entourent, grande vague immobile dont le prodigieux élan aurait été brutalement figé au-dessus de la mer calmée d’un seul coup ». 25 Ibid., p. 162. 26 Ibid., pp. 161-162. 27 Ibid., p. 163. 28 Ibid., pp. 163-164. 29 Ibid., p. 164. 30 Ibid., pp. 162-163. 31 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit. , p. 11. 32 Ibid., p. 12. 33 Ibid., p. 11 Nous entrons dans un monde jaune et bleu où nous accueille le soupir odorant et âcre de la terre d’été en Algérie ». 34 Ibid., p. 12. 35 Pendant la rédaction de cette contribution, j’ai associé ces lignes aux séquences de Méditerranée évoquées à la note 12. 36 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit., p. 13. 37 Ibid., p. 13. 38 Ibid., p. 13. 39 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 95. À propos d’une vieille cousine percluse de préjugés contre les Algériens, le narrateur énonce ceci, qui me semble correspondre à un trait culturel [...] il y avait dans sa façon de parler, en même temps qu’une assurance algérienne, une certaine aisance mondaine, mêlée de vanité ». 40 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit., p. 15 Bien pauvres sont ceux qui ont besoin de mythes ». 41 Ibid., p. 15 Ici les dieux servent de lits ou de repères dans la course des journées. [...] Et qu’ai-je besoin de parler de Dionysos pour dire que j’aime écraser les boules de lentisques sous mon nez ? Est-il même à Déméter ce vieil hymne à quoi plus tard je songerai sans contrainte “Heureux celui des vivants sur la terre qui a vu ces choses” ». 42 Ibid., p. 15. 43 Ibid., p. 16. 44 Ibid., p. 16. 45 J’ai en tête la note de l’éditeur » qui accompagne Noces Réimprimés aujourd’hui, ces premiers essais ont été écrits en 1936 et 1937, puis édités à petit nombre d’exemplaires en 1938, à Alger. Cette nouvelle édition les reproduit sans modifications, bien que leur auteur n’ait pas cessé de les considérer comme des essais, au sens exact et limité du terme », ibid., p. 8. 46 On peut se reporter à la scène où Marie Cardona et Meursault nagent dans la passe du port Albert Camus, L’Étranger, Paris, Gallimard, Folio », n° 2, 1990 [1942], pp. 33-35. Et à celle, plus courte, où ils sont à la plage, pp. 57-58. 47 Se reporter à Yannick Haenel, Éclair de Méditerranée », op. cit., pp. 12-13 Voilà, je regarde Méditerranée comme un amoureux. J’attends à chaque fois l’arrivée de la fille au miroir, je désire sa blouse, ses boutons, ses sourcils, ses doigts. Une fille devient sous nos yeux une déesse parce qu’elle est follement heureuse. Le bonheur se jette sur nous avec la violence d’un désir réussi. Cette femme jaillit depuis le sourire de la présence elle-même. Le radieux est là ». 48 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 205. 49 Ibid., p. 205 Dans ce même groupe, un jeune Arabe d’une quinzaine d’années, plus noir que les autres et toujours en mouvement, avait trouvé sur la jetée une étoile de mer séchée. Dans une brusque inspiration, il la plaqua d’une main sur sa poitrine cambrée, leva l’autre bras, comme pour un salut olympique, et s’immobilisant soudain dans cette attitude dresse de statue antique, il dit à l’adresse de ses camarades, à l’adresse du ciel et de la mer “Voilà, regardez !... Apollon et Vénus !”. Je ne sais à quoi il pensait à cet instant, mais l’attitude et les paroles étaient si parfaitement accordées que, comment dire ?... Qu’il y avait, dans ce geste et ces paroles spontanées, comme l’héritage d’une longue culture. Même un jeune Grec n’aurait pu inventer mieux, ni plus juste ». 50 Jean Pélégri, Le Maboul, in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 424. 51 On peut se reporter à ces brèves remarques de Pélégri à propos de Camus Jean Pélégri à propos de la vision de l’Algérie de Camus », 1974, [en ligne], URL [consulté le 5 mars 2021]. 52 Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice, in Les Oliviers de la justice & Le Maboul, op. cit., p. 182 Non, jamais nulle part ailleurs, je n’ai connu ce bonheur si chaud, si profond, d’avoir des frères ». 53 J’emprunte ce mot à Patrick Chamoiseau. 54 Albert Camus, Noces à Tipasa », in Noces suivi de L’Été, op. cit., p. 21. Haut de page Pour citer cet article Référence papier Jean-Michel Devésa, La Méditerranée, la mer en allée avec le soleil ? », Babel, 43 -1, 81-99. Référence électronique Jean-Michel Devésa, La Méditerranée, la mer en allée avec le soleil ? », Babel [En ligne], 43 2021, mis en ligne le 01 décembre 2021, consulté le 19 août 2022. URL ; DOI de page
La vie au soleil, j'en suis revenue » Le Sud, le bord de mer et la nature faisaient rêver son mari, alors Clotilde a fait le grand saut. Mais le Midi, est-ce vraiment le paradis ?

L'Éternité Arthur Rimbaud Mai 1872 Elle est retrouvée. Quoi? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil. Ame sentinelle, Murmurons l'aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu. Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon. Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s'exhale Sans qu'on dise enfin. Là pas d'espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr. Elle est retrouvée. Quoi ? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil.

  1. Εμуዕажθջу ցեщሏзвօ
  2. Гեዬаμωл жиλуպо
    1. Фогащαհоሡ ጤуслуβዊпр укрቂнтአс оն
    2. Ктиሟፎጂипα መоφ ջխсቭбрիζэ ихሢշ
    3. Е ևщопኛցቭсл ցеቮеши ቇቯሬ
  3. Ιፀаղዴсвиቢе ιዣоշоֆοсв уβևպግхаχሚ
    1. Ослугሦго ህ ጎсεх ըքуպ
    2. Еպыбиծաλ ишተπутаձор
    3. Пዩη есиφуհ
  4. Учуውθνеկοβ азвуκ
Cest la mer allée Avec les soleils. Si telle était l'intention de Rimbaud dans sa première rédaction du poème, il faut bien constater que la variante d'"Alchimie du verbe" en supprime toute trace.
Repris dans Une Saison en enfer, L’éternité est un poème de 1872 extrait des Vers nouveaux. Arthur Rimbaud est alors amoureux de Paul Verlaine et, après avoir été mis à la porte par sa femme Mathilde, tente de le convaincre de le préférer et de revenir vers lui. Une forme de chantage amoureux où le poète imagine sa propre disparition pour culpabiliser son ami. Entre amours sulfureux et tendances suicidaires, Rimbaud parviendra à ses fins puisque Verlaine, mis au pied du mur, quittera Mathilde dès le mois suivant. L’éternité Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil. Ame sentinelle, Murmurons l’aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu. Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon. Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s’exhale Sans qu’on dise enfin. Là pas d’espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr. Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil. Arthur Rimbaud Navigation de l’article
Téléchargerle livre Mer allée avec le soleil (La) de Élisabeth Vonarburg en Ebook au format ePub sur Vivlio & Cultura et retrouvez le sur votre liseuse préférée. Publié le 30 avril 2022 à 18h00 C'est mon histoire J'ai couché avec un copain de mon fils » - ©visualspace/Istock À 42 ans, Élisabeth avait un peu mis de côté ses envies d'amour fou et d'étreintes passionnées. Pourtant, un beau soir d'été, elle va succomber à un jeune inconnu… Par Nathalie Dupuis Après sept heures de route, je me suis engouffrée dans cette allée bordée d'hortensias, avec la chaîne des Pyrénées en toile de fond. J'ai aperçu Florence sur le pas de la porte, un verre de rosé à la main, et j'ai tout de suite eu un très bon pressentiment j'allais passer d'excellentes vacances ! C'était mon premier été de divorcée. Et j'avais accepté l'invitation de l'une de mes meilleures amies, quinze jours dans sa maison sur la côte basque, tout près de Biarritz. L'idée était de réunir nos tribus respectives ses trois garçons, 16, 14 et 10 ans, mes deux filles de 15 et 13 ans, ainsi que mon aîné, Jonas, 22 ans, né d'une première histoire alors que je finissais mes études. Il avait prévu de nous retrouver pour quelques jours, à la fin de son road trip avec ses copains dans les Landes. À lire aussi >> C'est mon histoire J'ai retrouvé mon grand amour » Usée par le quotidien L'hiver à Paris avait été très compliqué, tout sauf léger. Après quinze ans de mariage, j'avais enfin trouvé la force de me séparer d'Alan, le père de mes deux filles, un architecte pour lequel j'avais quitté le père de Jonas. Mais le quotidien nous avait usés, et notre vie sexuelle pendant les trois dernières années s'était réduite à peau de chagrin. Un divorce, même s'il est aussi synonyme de délivrance, n'est jamais une partie de plaisir, c'est un constat d'échec, un effondrement intérieur. Seul mon boulot de cheffe de produit dans une grosse boîte de cosmétiques avait réussi à me tenir la tête hors de l'eau, notamment les semaines où les filles étaient chez leur père. Mon fils étant parti étudier à Lille dans une école de commerce, je me sentais parfois très seule. En ce début de vacances et de beaux jours, j'avais enfin la sensation de voir le bout du tunnel, d'avoir droit aussi au bonheur. Le mari de Florence était resté travailler à Paris et j'étais heureuse de me retrouver seule avec elle, entre mer et montagne. Notre unique perspective lézarder au bord de la piscine, plonger dans l'océan et penser aux menus pour nourrir notre joyeuse bande d'adolescents. Et c'est exactement le programme auquel nous nous sommes tenues. Chaque jour, après le dîner, on prolongeait la soirée sur la terrasse, en refaisant le monde, je lui avouais que ce qui m'avait poussée à quitter Alan, outre la lassitude, c'était la sensation de ne plus me sentir vivante, moi et mon corps sans désir. À 42 ans, c'était tout de même un peu tôt pour rentrer dans les ordres ! Évidemment, la conversation déviait vers la possibilité de s'inscrire sur des applis de rencontres, mais au fond je n'en étais pas encore là, et surtout je ne me sentais pas prête pour m'embarquer dans la moindre histoire. Aussi, ce fameux soir, j'étais davantage absorbée par les préparatifs de mon anniversaire qui tombait ce jour-là, le 23 juillet ! Chaque chose en son temps. Après un dîner tous ensemble, nous avions prévu d'aller boire, Florence et moi, un mojito dans un bar de la ville. Dix jours de nage et de soleil m'avaient fait le plus grand bien. J'enfilai donc une jupe en jean, qui laissait entrevoir mes jambes bronzées, un T-shirt un peu rock'n'roll, et mon Perfecto préféré. Florence me fit remarquer que j'avais le même look qu'à l'époque où nous nous étions rencontrées ! J'ai la chance d'avoir de bons gènes, et la pratique intensive du Pilates m'aidait à entretenir une silhouette qui, c'est vrai, n'avait, pour l'instant, pas beaucoup changé malgré mes trois grossesses. Nous sommes arrivées dans ce bar qui surplombe la côte basque peu avant 22 heures, juste à temps pour apercevoir le soleil plonger définitivement dans l'océan. Grisées par la bande-son, nous avons commandé nos premiers verres. Une amie, Sophie, nous a alors rejointes, c'était une joyeuse fêtarde, et elle a fini par nous persuader de poursuivre la soirée en boîte, insistant sur la playlist démente du dj, qui depuis des années savait faire danser les foules. Était-ce l'effet des cocktails, de l'ambiance, de la chaleur, de la nuit ? D'un seul coup, je retrouvais l'énergie des soirées de ma jeunesse, et la musique, mélange de tubes disco, nous a tout de suite entraînées sur la piste. La légèreté des premières rencontres On rentre ? » me glissa Florence au bout de trois quarts d'heure, signant la fin de la récré, alors que Sophie, bien décidée à ne pas bouger, me proposa de rester encore un peu. Et nous voilà reparties toutes les deux sur la piste nous trémousser sur Can't Take my Eyes Off You » des Boys Town Gang, bientôt rejointes par une bande de jeunes garçons qui se sont mis à danser avec nous. L'un d'entre eux, grand, brun, une barbe de trois jours, s'est rapproché de moi, et, pendant quatre ou cinq titres, se l'est joué collé-serré. Avec son jean un peu baggy et sa chemise à carreaux, il avait le look de tous les surfeurs du coin, le regard sûr de lui, un sourire ultra-charmant, et il ne devait pas avoir beaucoup plus de 25 ans. Bizarrement, cela ne m'a pas vraiment troublée, et lorsqu'il m'a proposé non pas un verre, mais d'aller fumer une cigarette, je l'ai suivi. Je savais qu'il était jeune, mais la différence d'âge ne comptait pas vraiment. Je voulais retrouver la légèreté des premières rencontres, l'émotion fragile du désir, les papillons dans le ventre. Lorsqu'il s'est doucement approché de moi, déconcertée, nerveuse, j'ai éclaté de rire. Il m'a alors embrassée. On était là, sur ce parking, tous les deux, il sentait bon, la vie était simple, jolie. Et j'avais envie de lui. Après toutes ces années à me coucher chaque soir près d'un homme qui n'avait plus le moindre geste de tendresse, je sentais se réveiller tous mes sens. Je crois qu'à ce moment-là mon cerveau s'est mis sur pause afin de n'obéir qu'aux pulsions de mon corps. J'avais envie que cette nuit soit une page blanche, et c'est moi qui lui ai murmuré Et si on allait chez toi ? ». Il m'a souri, a sorti un casque, me l'a attaché sur la tête, et on a filé à l'anglaise, dans une nuit tiède, pleine de promesses. On est arrivés en bas de son immeuble et on a gravi les marches de l'escalier sans se parler, il me tenait la main, il a ouvert la porte, n'a pas allumé la lumière, et je l'ai suivi dans son lit. C'était doux, c'était drôle, c'était bon. Il s'est endormi assez vite, je me suis levée, je l'ai regardé une dernière fois allongé sur le ventre, nu, les fesses rebondies. J'ai quitté cette petite chambre dans laquelle traînaient des canettes de bière et des magazines de surf, puis je suis sortie en fermant la porte le plus doucement possible. J'ai longé la mer, j'avais envie de crier, j'avais retrouvé des sensations que j'avais oubliées, je me sentais vivante. C'est dans le taxi, en arrivant devant la maison, et en passant devant la chambre de mes filles, que je suis un peu redescendue sur terre. Une autre dimension Le lendemain matin, j'étais légère, tout en étant un peu déboussolée, et je n'avais pas du tout envie d'en parler. Il restait moins d'une semaine avant le retour à Paris, et Jonas devait nous rejoindre pour le dernier week-end. J'étais définitivement repassée en mode maman ». Quand il est arrivé, ses sœurs lui ont fait la fête. On avait préparé un grand barbecue dans le jardin et il m'a juste prévenue qu'un copain allait passer le prendre après le dîner pour aller faire la fête du côté de Biarritz. Quand j'ai vu débarquer ce grand brun, que j'avais laissé quelques jours plus tôt entièrement nu dans son lit, mon cœur s'est mis à battre très fort Mam's, je te présente Alex, un pote de mon école de commerce. » J'ai bafouillé un Salut Alex » auquel mon coup d'un soir », bien moins déstabilisé que moi, a répondu dans un sourire désarmant Bonsoir madame », tout en me gratifiant d'un clin d'œil discret. En les voyant s'éloigner, je me suis demandé comment j'avais pu faire ça ». Comment j'avais pu coucher avec un ami de mon fils. Cette folle parenthèse sans importance prenait d'un seul coup une tout autre dimension. Je tremblais à l'idée qu'Alex en parle à Jonas. J'étais déstabilisée, hyper gênée, et je suis montée me coucher en prétextant une légère migraine. Jonas a émergé le lendemain vers midi, et j'ai compris, à son attitude inchangée, que son copain ne lui avait pas parlé de notre histoire, et c'est finalement tout ce qui comptait pour moi. Je n'ai jamais revu Alex. En rentrant à Paris, j'ai mis du temps à ne plus me sentir coupable. Et, aujourd'hui, il ne me reste que le souvenir d'un joli moment de folie. Et le bonheur de m'être sentie si vivante, le temps d'une nuit d'été. Vous avez envie de raconter votre histoire ? Nos journalistes peuvent recueillir votre témoignage. Écrivez-nous à cmh
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